Visages d'Artsakh
Sans sang, sans guerre et sans douleur
Sevak Asryan
Date et lieu
du Lundi 11 mars au dimanche 17 mars 2024, 14:00 – 18:00
Foyer de la Salle des Carmes, 39 Rue des Halles, 16110 La Rochefoucauld-en-Angoumois, France
Au-delà de la beauté des paysages, les photographies de Sevak Asryan capturent également la vie quotidienne des habitants de l'Artsakh. Ses images révèlent la résilience et la force du peuple arménien, ainsi que les traditions culturelles riches qui persistent malgré les défis historiques et politiques.
"Depuis de nombreuses années, Sevak Asryan photographie sa patrie, l'Artsakh. Aujourd'hui, ses photographies sont un souvenir de ce pays que des dizaines de milliers d'habitants ont dû fuir en octobre 2023 en raison de la guerre. Les œuvres de Sevak montrent la nature paisible, infinie et divine de l'Artsakh, sans sang, sans guerre et sans douleur."
Ekaterina Gandrabura
Conservatrice de musées et de projets d'exposition
Experte en développement territorial et muséal
Cofondatrice de la Fondation Praktika (Arménie)
"Je veux rester une photographe de paysage. Quelqu'un me dira : "Pourquoi ne restes-tu pas, qui t'empêche de rester ? Mais je me suis rendu compte que mes photos ne sont pas seulement des levers et des couchers de soleil, des fleurs, des étoiles et des montagnes. J'ai vu une femme avec un enfant dans les bras se tenir près d'une photographie des environs du village de Drakhtik, passer la main dessus et dire quelque chose à l'enfant ... et il y avait des larmes dans ses yeux ... Et l'on aimerait n'être qu'un photographe de paysage, pour que les gens puissent venir regarder les photos sans se plonger dans les souvenirs avec de la douleur dans l'âme. Sans larmes ni chagrin.
Je suis photographe de paysage, et je veux que cela reste ainsi".
Sevak Asryan
Sevak Asryan est né à Stepanakert, en Artsakh.
Photographe arménien talentueux, il est connu pour son travail captivant capturant les paysages, les gens et la culture de sa patrie, l'Artsakh. L'Artsakh, également connu sous le nom de Haut-Karabakh, est une région historique située dans le Caucase du Sud, avec une histoire riche et souvent tumultueuse.
À travers son objectif, Sevak Asryan capture la beauté brute et la poésie de l'Artsakh, mais aussi les défis et les luttes auxquels le peuple de cette région a été confronté. Ses photographies transcendent souvent le simple enregistrement visuel pour transmettre des émotions profondes et raconter des histoires complexes.
"J'ai commencé à prendre des photos à l'âge de 14 ans. Mon premier professeur a été mon père. Il m'a appris à prendre des photos et à les développer dans une chambre noire de notre maison. J'ai surtout photographié mon pays natal, l'Artsakh. Malheureusement, je n'ai pas pu prendre beaucoup de photos, mais je peux dire que je possède sans doute la plus grande archive photographique de l'Artsakh" - Sevak Asryan
Sevak Asryan est ll'auteur du projet The Power of Memory, qui réunit des centaines de photographies de monuments culturels arméniens et de paysages prises à travers l'Artsakh jusqu'en 2020. Il est lauréat de l'étape arménienne du concours international Wiki Loves Monuments (2022) et l’une de ses œuvres a été retenue parmi les 50 photographies finalistes du concours. Plusieurs œuvres de Sevak ont également été présentées lors de la finale du concours international Wiki Loves Earth (2023).
Comme des dizaines de milliers de résidents arméniens de l'Artsakh, il a été contraint de fuir son pays en septembre 2023 en raison de l'agression militaire de l’Azerbaïdjan.
Visages d'Arméniens
Avec amour et espoir
Suren Manvelyan
Date et lieu
du Lundi 11 mars au dimanche 17 mars 2024, 14:00 – 18:00
Foyer de la Salle des Carmes, 39 Rue des Halles, 16110 La Rochefoucauld-en-Angoumois, France
En mettant en lumière les visages d'Arméniens à travers son art, Suren Manvelyan contribue à célébrer l'identité et la diversité de la culture arménienne. En explorant les visages d'Arméniens à travers son objectif, les spectateurs sont invités à contempler la beauté et la complexité de la condition humaine, ainsi qu'à réfléchir sur les nombreuses histoires et expériences qui façonnent l'identité individuelle et collective.
Les portraits photographiques de Suren témoignent d'une attention révérencieuse à l'égard des personnages. Une fois vue, les photos de Suren donnent envie de les suivre et, comme dans un film, le visiteur se retrouve curieux d’imaginer une suite, impatient d’en connaître le dénouement.
Tous ces portraits ont été réalisés à Erevan, ville ayant connu de nombreux bouleversements. Y vivre est difficile et coûteux. Des étages supplémentaires ont été empilés sur les toits des habitations, construits à partir de matériaux de récupération. Les cours des immeubles ont été divisées en parcelles dont les contours ont été préservés. Aménagées en jardins potagers, elles ont permis de nourrir la population de la ville pendant les années difficiles.
Il est rare d'entendre un rire dans les transports publics, et en se promenant au marché, on croise le regard pensif et mélancolique des personnes âgées. Mais soudain, lorsqu'un enfant court vers vous, qu'un cortège de mariage passe ou qu'une musique retentit, tout change...
La série de portraits "Visages d'Arméniens" raconte une histoire unique de la ville d’Erevan. Construite à partir d'images de personnes vivant à Erevan mais qui ne se sont jamais rencontrées et ne se rencontreront peut-être jamais, elle crée son atmosphère unique, pleine de chaleur, d'amour et, bien sûr, d'espoir pour l'avenir.
Ekaterina Gandrabura
Suren Manvelyan - Né en 1976, Suren a commencé à photographier à l'âge de seize ans et est devenu photographe professionnel en 2006. Ses centres d'intérêt photographiques vont de la macro aux portraits, en passant par les projets photo créatifs, les paysages et bien d'autres choses encore. Les photos de Suren ont été publiées dans de nombreux magazines et journaux en Arménie et dans le monde entier.
Sa dernière série populaire de gros plans d'un œil humain, intitulée Your beautiful eyes (Vos beaux yeux), ainsi qu'une série similaire sur les Animal eyes (Les yeux des animaux), ont été vues des millions de fois sur le web. Elles ont été publiées par National Geographic, Yahoo !, Die Zeit, The Sun, Daily Mail, The Independent, Telegraph, La Republica, Liberation, Guardian, Wired, Huffington Post, Wedemain, The Shortlist, DT Magazine, MAXIM, et bien d'autres encore. Les photos ont également été utilisées par BBC Espagne, BBC Brésil, WNYC, Gizmondo et bien d'autres.
Parallèlement à la photographie, Suren enseigne depuis dix ans la physique, les mathématiques, la géométrie projective et l'astronomie à l'école Waldorf d'Erevan. De 1997 à 2011, il a été chercheur scientifique à l'Institut de recherche physique de l'Académie nationale des sciences.
Suren a obtenu son doctorat en physique théorique à l'université d'État d'Erevan en 2001, où ses recherches ont porté sur le chaos quantique. Il a reçu le prix du président de la République d'Arménie l'année suivante pour ses travaux de recherche dans le domaine des technologies quantiques.
Suren joue de cinq instruments de musique : la guitare, le violoncelle, le piano, la flûte traversière et la lyre.
Avec la
Fondation Primavera Armenia
